Editorial mensuel
L'actualité de la pensée de Platon
Editorial Décembre 2025
Sarkozy, journal de l'indécence sponsorisée, Philippe de Villiers, l'exploitation sponsorisée des mensonges. Du grégarisme ploutocratique
De l'Antiquité à nos jours, les moyens techniques pour les échos des égos ont été dopés. Quand un locuteur faisant entendre une parole, sise à sa place même, il dépendait des consciences qui, près de lui, l'écoutaient, pour que celle-ci soit colportée, avec respect ou non. L'écriture a offert aux locuteurs une extension de l'écho, par la reproduction, potentiellement indéfinie, de ce qu'ils ont dit. S'exprimer et se faire entendre, sont des enjeux politiques, au point que, à notre époque, la "liberté d'expression" est affirmée partout et par tant, y compris par des individus qui prétendent disposer d'un droit particulier, supérieur, de celle-ci, comme d'un droit d'interdire à d'autres le même droit, effectif. D'autant qu'il suffit de "monter le son" pour couvrir un autre son, d'imposer des images pour empêcher d'autres d'être perçues, vues. Via la culture romaine, le fait du mécénat est devenu officiel. Mais selon ce qui est dit, la propagation d'une "propagande" est devenue omniprésente et problématique : à l'instar des publicités, peu importe que ce qui est dit soit faux, il faut que cela soit dit, parce qu'il y a un financement pour. Pour contrer la domination des puissances financières qui décident de la sélection d'un, auteur, artiste, le "crowdfunding" a été conçu pour permettre à des individus de réunir les fonds nécessaires à la production et à la diffusion d'une oeuvre. Sans ce soutien, de nombreuses oeuvres contemporaines n'auraient pas pu voir le jour. Mais les quelques milliers d'euros qui parfois peuvent être réunies pour une telle production sont bien peu par comparaison avec les millions des puissances financières, lesquelles, en France, se sont appropriées la plus grande partie des "médias" mais également des maisons d'édition, des "relais" publics de la presse écrite et des parutions par ces maisons. C'est ainsi que, des débuts de sa vie professionnelle à aujourd'hui, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa a fait en sorte de bénéficier de tels soutiens, par des groupes privés, des amis fortunés et des citoyens, ploutophiles. Il en aura été de même, dans la dernière et actuelle partie de sa vie, pour Philippe de Villiers. Les concernant, la publicité est partout, y compris par des opposants qui, eux, ne font pas la publicité d'autres oeuvres et d'autres auteurs. De sa si brève incarcération (il n'y a pas de meilleure démonstration que le système judiciaire français a des mansuétudes constantes pour les plus fortunés, et des sévérités tout aussi constantes pour ceux qui ne le sont pas, exactement comme le dit un célèbre vers d'un poème du tout aussi célèbre fabuliste de l'Ancien Régime), Nicolas Sarkozy aurait tenu un journal, lequel, à peine était-il exfiltré de sa cellule, aura été publié, afin de faire pleurer dans les demeures du parti ploutocratique. Au niveau international, le Comité Nobel pour le Prix de la Paix aura fait de même, par l'attribution de son prix annuel à Maria Corina Machado, sur le même principe*. De son côté, Philippe de Villiers se lamente sur un processus, volontaire, d'une disparition du peuple français, dont chacun peut constater qu'aucun phénomène digne de ce nom peut en être observé, nulle part. Mais qu'importe, il suffit que cela soit dit par de tels individus, et c'est ainsi, colporté, colporté, colporté. Les AUTRES livres, les TOUT AUTRE livres, il appartient aux citoyens d'en prendre connaissance, d'en parler, DE LES LIRE, mais les librairies, libraires, ont la plus grande responsabilité dans ce qu'elles exposent, proposent.
Editorial Novembre 2025 :
Michel Onfray et l'argent
Qu'il s'agisse de la personne même de Socrate, comme de la constitution de la définition de la pensée philosophique par Platon, l'un et l'autre ont identifié ce qu'ils ont nommé la sophistique, en constatant que, énième conséquence de la logique ploutocratique, ces supposés "importants" importaient, en effet, de la monnaie dans leurs poches, par la première grande marchandisation de "services" divers auprès de clients fortunés ou suffisamment aisés pour les payer. Les dits sophistes se sont proclamés, compétents, "experts", en conseils. Depuis quelques années, nous subissons l'exploitation de la notion même de Philosophie par des héritiers des sophistes, et un de leurs hérauts est Michel Onfray. Sur le dos de la pensée philosophique, il a constitué une "oeuvre", largement fondée sur la citation et le commentaire/jugement, en s'auto-définissant comme maître des vérités et des erreurs. Au-dessus de tout et de tous, il a prétendu pouvoir juger des qualités et des défauts, des errements et des réussites. Il a donné des leçons à la terre entière, et lui, l'autre ange en chemise blanche, aurait été l'exception à cette règle : l'homme sans erreurs, l'homme de toutes les vérités, l'homme parfait. De manière systématique, il a agi dans la facilité : dans des cadres où il était/il est le seul à parler, ou avec des interlocuteurs qui lui sont favorables ou qui ne sont pas capables de le contredire. De plus en plus démagogue avec le temps, le Normand a amassé une fortune. Désormais, il donne aussi explicitement dans "le développement personnel". Nous ne ferons pas de publicité à cette publicité, mais vous pouvez la trouver aisément. A l'instar des gourous du développement personnel, les conseils du sophiste qui parlent à l'oreille des zombies sont, seront, dramatiquement superficiels, mais promu à partir d'un égo narcissique, toujours plus grand, qui promet à des égos en souffrance de les faire augmenter de taille, en imitant ce qu'il a fait par et pour lui-même, ils recevront des applaudissements. Faut-il regretter de ne pas être un sophiste pour recueillir de tels suffrages ? Si l'acquisition d'une fortune est le critère, flatter et mentir, des pratiques de conscience sans gêne, alors la voie Onfray est à imiter. Pour les autres, il faut se réjouir de ne pas vendre une once de son âme et de sa langue, pour des échos d'un triste égo. Bien sûr, Michel Onfray aura reçu plus de célébrité qu'un quart d'heure warholien. Oui, mais à quel prix ? En trente ans, il n'aura pas commencé à travailler et produire une oeuvre/pensée personnelle. Et le pire, c'est qu'en devenant ce qu'il était, il est passé d'un faux "libertaire" à un vrai contributeur en faveur d'une politique identitaire/réactionnaire : au moins, nous savons ce qui fut son moteur pendant toutes ces années, cette passion de son identité. Michel Onfray voulait voir son image reproduite, avoir des "fans", à son image. C'est ce qu'il a, mais il n'a que cela. Les choix de Michel Onfray lui appartiennent. Etre un sophiste est un droit, une possibilité, pour chacun. Mais il le fait sous la couverture de la "pensée philosophique". Et c'est en raison même des principes, des exigences et des contraintes, de ce qu'est une pensée philosophique, que son propos permanent n'en relève pas.
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Il y a quelques années déjà, un auteur, Alain Jugnon, publiait un ouvrage à propos de cette escroquerie : "L’esprit du temps est à la confusion des esprits et à l’émotion des corps : Michel Onfray en oubliant qu’il fut philosophe est devenu (depuis son livre contre Freud, dans lequel il refusait à la psychanalyse le droit de savoir quoi que ce soit sur son Moi – ce fut sa thérapie) le penseur officiel et écrivain public de cette confusion générale et de cette mascarade adorée qui consiste à faire passer pour des pensées des idées multimédiatiques et d’abord idéologiquement dominantes. Onfray de fait n’est plus nietzschéen et c’est ce qu’il fallait à Alain Jugnon démontrer, ni « de gauche » comme il le croyait, ni un nietzschéen pour la droite comme il le voudrait, il est devenu le fossoyeur de la pensée critique contemporaine. C’est la démocratie et l’humanisme qui s’éclipsent ainsi avec son dernier livre, pris dans l’aspiration droitière et siphonnés avec l’eau du bain de ses mauvaises pensées d’intellectuel célèbre et à la sagesse publique : Onfray est le penseur nouveau de la future nouvelle droite française ; cette conversion se donne à voir dans Cosmos, son dernier livre, sous forme d’un jeu de rôles et de passages à l’acte de la pensée fort peu logiques mais totalement anarchiques (au sens bien sûr non politique du terme). Cet essai de généalogie de la non-pensée onfrayenne relit méthodiquement les écrits du philosophe en regardant de près le travail en négatif de cette conversion : les trahisons du lecteur Michel Onfray sont multiples et ce livre en repère la plupart. Ce sont les contresens de Michel Onfray : au sujet de Foucault, de Lacoue-Labarthe, des poètes en général et de Nietzsche, essentiellement. Ces trahisons sont à chaque occurrence un nihilisme politique à l’œuvre, une fausse parole mise en actes de langage."
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Pierre Heudier, vice-président de l’Institut Alain et de l’Association des amis d’Alain a répondu à Michel Onfray, après que celui-ci ait publiquement mis en cause Alain. Il a préparé et postfacé le recueil présenté ci-dessous, "Propos rebelles". Nous parlerons prochainement et à plusieurs reprises, des livres, du travail, d'Alain.
Voici son propos, en réponse.
"Le Journal inédit d’Alain (1937-1950) face à sa caricature
M. Onfray, suite à la publication du Journal inédit d’Alain, a rédigé à la hâte un pamphlet riche en contre-vérités et réduit cet ouvrage monumental à quelques passages d’avant 1941 qui révèleraient l’antisémitisme du philosophe. Attaques réitérées depuis lors.
Alain s’est engagé dans le combat dreyfusard et a toujours condamné toutes les formes de racisme. On ne trouvera aucun soupçon d’antisémitisme dans ses œuvres destinées à la publication, pas plus que dans sa correspondance ou dans des témoignages le concernant. Propos de 1913 : « Un juif, un protestant, un théosophe, un libre penseur, un catholique, doivent être également respectés. Voilà le principe des principes. »
En 1934 la Ligue internationale contre l’antisémitisme l’invite à prendre la parole lors d’un meeting. Sa santé l’empêche d’accepter, mais il apporte son soutien appuyé. La même année, il est un des fondateurs et présidentsdu Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.
Si, dans ce Journal, il avoue, par exemple, ne pas supporter le style de Bergson, ou avoir dans sa jeunesse lancé des piques visant ses amis juifs, il se le reproche et affirme « (s)on horreur naturelle des antisémites. » (1938). Autres extraits :
« Telles sont mes folies de jeunesse. Il faut que j’ajoute que la violence hitlérienne m’a toujours révolté… » (1940)
« Heureusement l'antisémitisme va finir et mettre fin à tous ces exils sinistres. Il est malheureux pour moi que j'aie eu un peu d'indulgence pour cette cruelle folie. » (1943) « À la pensée qu’un Juif n’a pas tous les droits, il faut bondir (1947) »
Depuis les années 30 Alain est physiquement très diminué. Mais celle qui vit à ses côtés jusqu’en 1941 (et dont le témoignage est intégré dans le Journal inédit) signale aussi ses nombreuses incohérences, ses cris de souffrance et de délire (« Enlevez-moi ces animaux, ces serpents »), ses plaintes répétées quand, par éclairs, il parvient à exprimer la détresse qui le submerge : « il vaut mieux mourir que souffrir ainsi » (1940) « Quel désespoir d’assister ainsi à l’écroulement de son être. » (1941).
Jean Paulhan, qui lui rend visite en 1941, écrit à R. Guérin : « Alain, fort vieilli, souffrant, ne bougeant qu’à peine, parfois semblant près du gâtisme. »
Tout cela est ignoré dans l’affligeante diatribe de M. Onfray, qui ose écrire, qu’Alain « ne se plaint jamais » et qu’«à aucun moment il ne fut mentalement, psychologiquement ou spirituellement défaillant.»
L’art de ne pas lire a trouvé son maître !"


Éditorial Octobre 2025
"Budget" : NOS finances, nos participations à la réalité
Dans le fonctionnement capitaliste, dans son discours public via son langage, des avoirs sont nommés, "titres", "parts". Un ensemble est divisé en unités, de différentes valeurs. L'appropriation d'une part nous implique par une "participation". Au 20ème siècle, après son retour au sommet de l'Etat français après 1958, le Général de Gaulle aurait été le chantre d'une reconnaissance de la "participation" des citoyens. Celle-ci, selon ce site, aurait eu pour objet de constater et valoriser, "la participation citoyenne", laquelle "permet à chacun de concourir à la vie de la cité", "la décentralisation des responsabilités publiques et la coopération des acteurs sociaux et économiques au sein d’institutions démocratiques (Régions, Sénat, universités)", "La participation dans l’entreprise, comprise comme une association consentie entre le capital et le travail". Ses années de pouvoir, jusqu'en 1969, ne paraissent pas avoir conduit le devenu président de la République à fortement et clairement concrétiser de telles intentions. Evidemment, en tant que somme de votes, le référendum de 1969 était fondé sur une participation, et celle-ci conduisit à décevoir le locataire de l'Elysée, lequel, en fin de vie, choisit de partir avec.
Enoncée en tant qu'injonction, la participation désigne en fait, un fait : il n'y a pas de communauté humaine vivante sans que les citoyens "fassent leur part", "prennent leur part", "participent à", jusqu'à faire même "bande à part". En parler en tant que tel, revient donc à constater un fait : ce n'est ni difficile ni ambitieux. Depuis 1969, une démagogie politique a pu régulièrement consister à y faire référence, pour faire mine de reconnaître et valoriser ce que les citoyens, ensemble, font et "donnent" à la communauté. Le néo-libéralisme récent s'est extasié, y compris par une législation, sur le "bénévolat", cette participation citoyenne gratuite, qui en coûte rien aux finances publiques, et qui, sous sa forme la plus pure, ou via l'apprentissage, via des "stages", permet de remplacer, grandement, tant de travailleurs que le droit du travail oblige à mieux rémunérer.
Quoiqu'il en soit, la "participation" peut être considérée comme le synonyme de l'existence sociale de chaque citoyenne, chaque citoyen. Même ceux qui décident de se mettre en retrait continuent de "participer" d'une manière ou d'une autre, positivement, négativement, et ils ne peuvent exister sans la participation des autres. Même les ermites survivalistes, comme Theodore Kaczynski, nommé "Unabomber", continuaient à "participer" à la communauté humaine ET dépendaient de ce que la communauté humaine leur permettait d'avoir. "Seul au monde", l'humain n'est plus qu'un agonisant, impuissant. Dans La République, Platon identifie cette participation, dans le fait que chacun fait une part, et seulement une part, et dépend de ce que les autres font. Mais son analyse et sa présentation de la "participation" va au-delà.
Ces derniers jours, les citoyens français sont sommés de penser aux finances publiques, par les discussions et décisions prises au sein de l'Assemblée Nationale, relayées, sérieusement ou non, par les "médias". Les débats, désaccords, concernent notamment ce que les plus fortunés doivent explicitement verser aux finances publiques. Des spécialistes de la fiscalité expliquent que la part versée par ceux-ci est inférieure à celle versée par des citoyens, modestes. Il y aurait un différentiel de proportion : il serait demandé plus à celles et ceux qui ont moins et moins à celles et ceux qui ont plus. La perception fiscale serait donc inversement proportionnel à la fortune. Or si celles et ceux qui ont plus participent moins que celles et ceux qui ont beaucoup moins, et inversement, c'est qu'il y aurait par les lois et "la politique", une négation et un mépris pour la réalité : nul ne songerait à exiger des enfants qu'ils soient aussi sensés et intelligents que des adultes, nul n'approuverait que des adultes soient autorisés à agir en permanence comme des enfants, selon des caprices. Il y a des "solutions", des moyens, intellectuels et politiques, pour sortir des débats contradictoires neutralisés. Mais pour cela, il faut que la participation des uns et des autres à ces débats publics existe et soit honnête. Sinon, comment faire avec la participation des malhonnêtes ?
Éditorial Septembre 2025
"Crise démocratique" ou "crise dictatoriale, pré-démocratique" ?
Comme tant de nos mots, "crise" nous vient du grec ancien, "krisis". Dans sa publication intitulée, "Crise : du grec krisis ?", publiée par la revue "Tracés" (revue de Sciences Humaines), Vivien Longhi écrit, en citant le "Trésor de la langue française", que, avec les "deux grandes domaines de sens", avec la "Manifestation brusque et intense, de durée limitée (d’un état ou d’un comportement), pouvant entraîner des conséquences néfastes", et la "Situation de trouble, due à une rupture d’équilibre et dont l’issue est déterminante pour l’individu ou la société et, par métonymie, période ainsi caractérisée", "Un bon point de départ peut être l’épopée grecque archaïque, celle d’Homère et d’Hésiode. C’est là qu’on trouvera les premiers usages du mot krinein dans la langue grecque. (...) La notion de crise a été utilisée pour définir le nœud de l’intrigue iliadique dans deux enquêtes assez récentes, The Poetics of Consent. Collective Decision Making in the Iliad, ouvrage de David Elmer (2013) et un article de Pierre Judet de la Combe, « la crise selon l’Iliade » (2013). Pour le premier, le début de l’Iliade exhibe une rupture, l’instauration d’un « état d’exception », quand Agamemnon s’affranchit des normes de la décision collective (p. 67). Le roi refuse de rendre sans contrepartie sa fille au prêtre Chrysès, et dépossède alors Achille de Briséis. (...) Pierre Judet de la Combe insiste quant à lui particulièrement sur la crise subjective qui concerne Achille : « il s’agit bien d’une crise d’identité, puisque le héros, voué par son destin à une mort rapide que devait compenser la gloire éternelle de ses exploits guerriers, cesse de combattre. Achille n’est plus Achille, mais un non-combattant, qui tue désormais non par ses exploits, mais par son inaction. » La crise tient alors à l’éclatement d’un désordre affectif, le surgissement d’un sentiment nouveau, la colère, qui détruit l’identité du héros, pris désormais entre deux modèles contradictoires". Elle poursuit par ce constat : "Lorsque l’on mène cette enquête lexicale un premier constat est sans appel : le verbe krinein a sans aucun doute très souvent un sens fondamental de séparation".
Autrement dit : il y a belle lurette que les Occidentaux, "hellénisés", réellement ou fictivement, connaissent des "crises", par le fait des décisions des puissants, y compris par, de leur part, leur absence de reconnaissance de ce qu'ils doivent à celles/ceux qui les servent. Le fait accompli, royal, désormais, présidentiel, fait advenir les crises, qui ne cessent de s'accumuler, formant un millefeuilles, indigeste. La pensée philosophique, de la conscience, a, depuis Socrate et Platon, fait une fixation sur ce qui, précisément, fixe, détermine, lie la cause qu'elle est aux conséquences, qu'elle provoque nécessairement. En septembre 2025, "Bloquons tout" aura été un mot d'ordre, très significatif, et, comme souvent, très problématique, puisqu'il n'est ni possible ni bon de "tout bloquer", à commencer par celles et ceux qui bloquent, mais dont le présupposé négatif s'explique et se comprend, puisque les décisions des puissants paraissent si constantes, nombreuse s et néfastes, que les bloquer, c'est déjà empêcher de nouvelles décisions problématiques. Mais comme la culture a horreur de l'apathie et de la tétanie, la continuité des mouvements/changements s'impose et pose la question : maintenant, pour quels changements, pour quelles décisions, bonnes ou, encore, mauvaises ?
Ce que pensent les lectrices et lecteurs
à partir de décembre 2025
